EN BREF
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La présence omniprésente du plastique dans notre quotidien cache pourtant des vérités alarmantes sur ses dangers pour la santé. Dans son enquête poignante, Rosalie Mann met en lumière les effets dévastateurs de cette matière sur notre bien-être. Elle appelle à une prise de conscience collective et propose des alternatives pour sortir de cette ère du plastique. Explorez avec nous les aveux et arguments de cette militante écologique déterminée.
Une pollution insidieuse
La pollution plastique s’est infiltrée dans notre environnement à tel point qu’elle est devenue l’un des enjeux de santé mondiale les plus critiques. Selon Rosalie Mann, le plastique est partout : que ce soit à travers notre alimentation, notre consommation d’eau ou même des objets du quotidien comme nos vêtements. L’auteure traite des dangers que posent les particules de plastique, souvent invisibles, mais ayant des impacts profonds sur notre corps, notamment via les microplastiques.
Une histoire de statistiques et de recherches
Ce ne sont pas que des affirmations : Rosalie Mann s’appuie sur un ensemble d’études scientifiques internationales pour soutenir son discours. Selon des recherches récentes, il a été démontré que les niveaux de particules chimiques provenant du plastique déposées dans nos habitations sont 60 fois plus élevés qu’à l’extérieur. Ces substances, telles que les phtalates, sont liées à des pathologies graves comme des maladies cardiaques, l’obésité et même certains types de cancers.
Les femmes, des victimes collatérales
Mann soutient que les femmes sont particulièrement touchées par les effets nocifs du plastique. En effet, les cosmétiques et d’autres produits de soins dits féminins contiennent souvent des niveaux élevés de produits chimiques dérivés du plastique. Ces perturbateurs endocriniens s’accumulent dans le corps féminin, provoquant un risque accru de maladies telles que l’endométriose et d’autres complications de santé liées à la fertilité.
Des conséquences sur la fertilité
Les données recueillies par Mann soulignent des résultats inquiétants concernant la fertilité des hommes et des femmes. Les études montrent une corrélation entre l’augmentation de l’infertilité et l’exposition aux microparticules de plastique. Ainsi, lorsque des particules de plastique sont retrouvées dans le placenta de femmes enceintes, cela soulève des interrogations sur notre *santé reproductive* et la survie des générations futures.
Briser le mythe du recyclage
Rosalie Mann remet également en question l’idée largement répandue selon laquelle le recyclage du plastique serait une solution viable. Elle déclare que « nous ne recyclons pas le plastique, nous en distillons juste les particules partout », dénonçant ainsi l’illusion d’un processus de recyclage efficace et sûr. Cette révélation implique un besoin urgent de réfléchir à des alternatives et des matériaux plus sains qui peuvent remplacer le plastique dans notre vie quotidienne.
Vers un mode de vie sans plastique
Pour sortir de cette dépendance au plastique, Rosalie Mann propose plusieurs solutions : revenir vers des matériaux naturels tels que le verre et le coton, et choisir des vêtements fabriqués à partir de matières saines. Son message est clair : l’alternative au plastique est possible et nécessaire. Les consommateurs ont le pouvoir d’influencer les pratiques de production à travers leurs choix d’achat.
Cette enquête passionnante de Rosalie Mann nous invite à reconsidérer la place du plastique dans nos vies et à nous éveiller face aux dangers qu’il représente. Chaque petit geste compte et peut contribuer à un avenir sans plastique.
La pollution plastique est devenu l’un des principaux enjeux de santé mondial.
© Magali Cohen / Hans Lucas
On en boit, on en mange ; on le porte même, le plastique est partout autour de nous et, pourtant, il serait la cause d’innombrables maladies. C’est ce qu’a voulu démontrer Rosalie Mann dans son livre enquête « No more plastic », publié aux éditions La Plage. À travers son expérience personnelle et de nombreuses études scientifiques internationales, la militante et écrivaine appelle au sursaut : « Il est temps de sortir de l’ère du plastique ! ». Un message qui résonne d’autant plus que 178 pays membres des Nations unies sont actuellement réunis à Busan, en Corée du Sud, afin d’adopter un traité international sur une réduction drastique de la pollution plastique.
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Une invention qui a révolutionné le monde de l’industrie
C’est au début du XXe siècle qu’il a fait son apparition ; tout droit sorti des expériences du chimiste belgo-américain, Leo Baekeland. Connu à cette époque sous le nom de Bakélite, le plastique révolutionne alors le monde industriel. Téléphones, cendriers, réfrigérateurs, cette matière synthétique se répand sur le globe comme une traînée de poudre et emporte avec elle des matériaux aujourd’hui tombés en désuétude, comme le plomb ou le fer.
Mais son industrialisation à grande échelle change la donne ; désormais, le plastique est partout. Jeans, pull-overs, chaussures, bouteilles d’eau, ordinateurs, le matériau de synthèse s’immisce dans le quotidien des gens et devient un indispensable, sans que jamais son impact sur la santé ne soit réellement mesuré.
Les scientifiques tirent la sonnette de l’alarme
« Aujourd’hui, on a suffisamment de recul, et suffisamment de matière scientifique pour dire que oui, les particules de plastique constituent un danger pour l’homme », explique Rosalie Mann. Cela fait des années qu’elle en a fait son combat. Rosalie Mann, conférencière internationale et militante écologiste, a décidé d’aller plus loin.
Après avoir fondé, en 2019, la fondation « No more plastic », la militante se lance dans l’écriture à travers cette enquête, synthèse de sept ans d’études et d’analyses scientifiques sur l’impact sanitaire causé par la pollution plastique. Et le résultat est édifiant.
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Le plastique favorise l’obésité, les cancers ou l’infertilité
Ainsi, la concentration de microplastiques à l’intérieur de nos habitations est aujourd’hui 60 fois plus élevée qu’à l’extérieur ; et plusieurs études ont lié les phtalates à des effets négatifs sur la santé tels que les maladies cardiaques, le diabète, l’obésité, certains cancers, les malformations congénitales, les naissances prématurées, les troubles du développement neurologique et l’infertilité. Un bilan inquiétant, sur lequel Rosalie Mann veut faire la lumière.
Les femmes, premières victimes du plastique
Tout est parti d’une expérience personnelle, le traumatisme d’une mère dont l’enfant est né asthmatique ; et a été hospitalisé plusieurs jours pour cela. « J’ai passé de nombreuses heures auprès de mon fils, à chercher les raisons de sa maladie. Et un jour un médecin m’a dit : c’est normal, c’est la pollution ». Une petite phrase qui fera du combat contre le plastique le leitmotiv de Rosalie Mann.
« La pollution des particules de plastiques, comme les phtalates, était un sujet trop peu abordé dans les médias. C’est en discutant avec des scientifiques que j’ai réalisé l’ampleur du phénomène ; l’explosion des cancers ou de maladies comme l’endométriose. J’ai donc décidé d’expliquer dans mon livre la corrélation directe entre le ‘tout plastique’et les problèmes de santé publique que nous rencontrons ! », précise l’auteure.
Et face à cette intoxication généralisée, hommes et femmes ne sont pas égaux. Cosmétiques, mode vestimentaire ou serviettes hygiéniques, le plastique est omniprésent dans le quotidien des femmes. « Mais il s’agit avant tout d’une question biologique, détaille Rosalie Mann, puisque le corps de la femme, qui produit beaucoup d’œstrogènes, va stocker bien plus de perturbateurs endocriniens liés aux particules de plastique que les hommes ».
Lorsque l’on retrouve des particules de plastique dans du placenta de femmes enceintes, il est temps de se poser de sérieuses questions !
Plusieurs études alarment ainsi sur le lien entre l’augmentation des fausses couches et l’ingestion de particules et de nanoparticules de plastique ; une intoxication qui attente à la fertilité de ces dernières, mais aussi à celle des hommes, dont le sperme est, lui aussi, victime de cette pollution.
De là à poser un problème de démographie mondial ? « Les facteurs sont nombreux, la génération actuelle à moins envie de procréer, mais oui, globalement, l’infertilité augmente partout. Lorsque l’on retrouve des particules de plastique dans du placenta de femmes enceintes, il est temps de se poser de sérieuses questions ! », ajoute Rosalie Mann.
Mais comment sortir de l’ère du plastique dont l’économie mondiale dépend tant ? « Mettre un terme au mythe du plastique recyclé, déjà », jure l’écrivaine, qui préférer parler de « décyclage ». « On ne recycle pas le plastique, on en distille juste les particules partout », précise-t-elle, consciente de « tout le mal » qu’a causé l’injonction au recyclage des emballages plastique.
« Puis revenir à des matériaux sains », professe Rosalie Mann, « comme le verre ! Quand je vois les problèmes que rencontre Duralex, je suis dépitée ». Déplastiquer l’industrie, bien sûr, mais aussi nos habitudes de consommation. Choisir des vêtements en laine ou en coton plutôt qu’en polyester ; troquer nos bouteilles d’eau en plastique pour des contenants en verre ; l’ouvrage de Rosalie Mann, en plus d’être une démonstration implacable d’une des plus grandes crises sanitaires que traverse notre société, appelle ses lecteurs au réveil. « Il n’y a pas de fatalité », confesse l’auteure , optimiste.
FAQ
Quel est l’impact du plastique sur la santé humaine ?
Le plastique peut avoir des effets néfastes sur la santé en raison de la libération de produits chimiques, tels que les phtalates, qui sont liés à divers problèmes de santé, y compris les maladies cardiovasculaires, l’obésité et certains cancers.
Comment réduire notre exposition au plastique dans notre vie quotidienne ?
Pour diminuer l’exposition au plastique, privilégiez les matériaux naturels comme le verre ou l’acier inoxydable, évitez les produits emballés dans du plastique, et optez pour des vêtements en fibres naturelles plutôt qu’en polyester.
Est-il vrai que le plastique recyclé est dangereux ?
Des études montrent que le plastique recyclé peut contenir des substances chimiques nocives, représentant ainsi un risque pour la santé humaine et l’environnement, car le recyclage ne transforme pas toujours le plastique en matériaux sûrs.
Quels produits courants contiennent du plastique ?
De nombreux produits du quotidien contiennent du plastique, notamment les cosmétiques, les emballages alimentaires, les vêtements, les articles ménagers, et même certains médicaments, rendant la pollution plastique omniprésente.
Les femmes sont-elles plus affectées par la pollution plastique que les hommes ?
Oui, les femmes peuvent être plus affectées par la pollution plastique en raison de leur production d’œstrogènes, qui permet au corps de stocker plus de perturbateurs endocriniens provenant du plastique, augmentant ainsi les risques pour la santé.
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