Une longue maladie, un accident de travail ou la prise de l’âge peuvent entraîner une situation d’handicap. Un handicap peut empêcher de mener des activités en toute autonomie et même de travailler. Il est donc de toute évidence qu’une aide aussi bien humaine que financière sera nécessaire. C’est dans ce cadre qu’il existe aujourd’hui en France des allocations telles que l’AAH permettant d’apporter une assistance aux personnes en situation d’handicap. Par contre, il faut remplir certaines conditions pour en bénéficier.
C’est quoi en réalité l’AAH ?
L’AAH se définit comme l’allocation adulte handicapé et est une aide financière versée par la Caisse d’allocation familiale aux personnes en situation d’handicap. Vous pouvez d’ailleurs trouver toutes les informations si vous souhaitez en savoir plus sur l’Aah. Créée en 1975, elle est octroyée par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapés. Elle permet d’assurer un minimum de ressources aux personnes en perte d’autonomie en raison de l’âge ou d’un accident de travail.
On compte aujourd’hui plus d’un million de personnes bénéficiant de cette allocation. Depuis le 1er Avril, son taux a été revu à la hausse et équivaut à un taux de 1,8%. Une personne seule et sans ressources peut donc bénéficier d’une allocation d’environ 919 euros. Il faut cependant remplir des conditions précises.
L’AAH : quelles conditions remplir ?
Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte quand il faut bénéficier de l’AAH en tant qu’handicapé.
Être handicapé
Il ne suffit pas d’avoir perdu partie ou totalement votre autonomie pour demander à bénéficier de l’AAH. Il est nécessaire que vous soyez reconnu handicapé. En effet, votre taux d’incapacité doit être de 80% au moins pour être reconnu handicapé. Vous avez par contre la possibilité de demander une allocation si le taux est compris entre 50% et 79%. Mais une condition est essentielle : votre handicap doit représenter une restriction durable et substantielle d’avoir accès à l’emploi sans possibilité de compensation par des aménagements spécifiques.
Avoir un certain âge
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une aide financière destinée aux adultes. Il faut donc avoir au moins 20 ans pour bénéficier d’une telle allocation. Par ailleurs, il est possible de l’obtenir à 16 ans à condition que vous ne soyez plus considéré comme un enfant à charge. En tenant compte du taux d’incapacité, il n’existe pas de limite d’âge lorsqu’il a atteint 80%. Il existe cependant une limite d’âge lorsque votre taux d’incapacité se situe entre 50 et 79%. Le versement de l’AAH s’arrête dans ce cas à l’âge de 60 ans.
Le lieu de résidence
Le lieu de résidence de la personne handicapée est aussi pris en compte pour l’octroi de l’AAH. Ainsi, le bénéficiaire doit résider en France de façon permanente. S’il s’agit d’un étranger qui n’appartient pas à l’union européenne, ce dernier doit résider régulièrement sur le territoire français.
Les revenus annuels
Que vous soyez en couple ou non, l’octroi de l’AAH se calcule également en fonction de vos revenus annuels. Si vous êtes seul, vos revenus annuels net ne doivent pas dépasser 11038 euros et 19979 euros si vous vous vivez en couple. Le montant peut également varier selon le nombre d’enfants à charge que vous avez. Il augmente ainsi de 5519 euros par enfant à charge. Les revenus pris en compte pour le calcul du montant de l’allocation inclus également les revenus du conjoint non handicapé.
La durée de l’allocation
Pour un taux d’incapacité de 50 à 79%, vous avez droit à une allocation adulte handicapée qui allant d’une à deux années. Il peut toutefois être renouvelé compte tenu de l’évolution de votre handicap. Cette période peut donc alors aller jusqu’à cinq ans s’il est prouvé que votre situation d’handicap ne risque pas de s’améliorer.
Pour un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80%, vous pouvez être éligible à bénéficier de l’AAH indéfiniment. Dans ce cas de figure, la Maison Départementale des Personnes Handicapées intervient pour étudier la pertinence de l’attribution de l’AAH.
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